Donner forme à ce qui, par nature, n’en a pas…

C‘est par ces mots qu’Armelle Allouis décrit le travail de la terre. Chaque pièce est une genèse recommencée : le contact sensuel de la terre, matière féminine s’il en est, ces « moments bénis » où l’argile plie sans efforts sous les doigts, la lente émergence d’une aile qui se déploie, d’une tête renversée vers le ciel ou de la grâce du danseur. De la terre modelée le mouvement naît et du mouvement naît l’émotion… dans l’élégance de l’aigrette, les volutes du poisson, les rondeurs opulentes du pélican. Le noir et blanc du raku cherche l’épure, rappelle le trait de l’estampe et invite au rêve. Le noir enfumé souligne, par contraste, comme un jeu d’ombres chinoises, les plages plus blanches et craquelées. Nés de la terre et du feu, oiseaux et poissons appartiennent aussi aux règnes de l’air et de l’eau. Et quand de l’argile la silhouette humaine se détache, elle prend souvent la forme du couple, masculin et féminin enlacés et unis dans la danse. Ici encore, c’est du mouvement saisi au vif, de l’élan des danseurs que surgit l’émotion. Le regard d’Armelle Allouis capte la vie à l’œuvre, isole dans l’incessant ballet des créatures, des instants de grâce.

Parcours d’Artiste

Les marges de ses cahiers d’écolière se remplissaient déjà d’oiseaux de toutes sortes aux ailes colorées. C’est bien plus tard cependant, par des cours du soir aux beaux arts, puis dans la découverte et la pratique du modelage que s’affirme son goût pour la saisie des attitudes et du mouvement.

Très ancrées dans le territoire breton, riche en espaces sauvages et protégés, ses œuvres naissent d’abord d’une observation sur le vif, puis de croquis.

Le regard imprégné d’ attitudes, les doigts impriment ensuite à la terre des formes auxquelles l’imaginaire prend sa part, accentuant le voile d’une nageoire ou la courbure d’une aile.

Plutôt fascinée au début de son parcours par des formes rondes qui lui ont valu de développer tout un bestiaire fantastique sur vases et théières, Armelle Allouis est progressivement passée à des créations ovoïdes qui ont rapidement cédé la place à des créatures vivantes et à des silhouettes humaines en mouvement.

Un cheminement artistique qui tient de l’éclosion, se tenant ainsi par un mimétisme étrange au plus proche de son sujet. La pratique du raku a peu à peu fait oublier à l’artiste son intérêt premier pour les couleurs.

Le contraste entre les parties noires enfumées et blanches craquelées souligne les reliefs du sujet et la pureté des lignes ; les jeux d’ombres et de lumières donnent au modèle la force du trait appuyé de fusain.

Son œuvre, plusieurs fois primée en exposition, est également visible en galerie et sur son site terredaa.com

Chaque pièce est une genèse recommencée…

Reconnaissance

  • 2019 – Capcaval’Arts – Prix de la Ville de Penmarc’h

  • 2018 – Salon des Arts de Cholet – 49 – Prix “Cholet Evenement”

  • 2018 – Capcaval’Arts – 1er prix du Public

  • 2017 – Salon des Arts de Plomodier  (Festival des   Monts d’Arres)

                                –  1er Prix du Public

                                –  1er Prix du Jury

  • 2016 – Capcaval’Arts – 2eme Prix du Public